Tous les jours, nous recevons de nouveaux témoignages venus du monde agricole. Les défis sont de plus en plus nombreux : être compétitif, trouver des salariés motivés et réussir à les garder, améliorer sa rentabilité, se défendre contre l’agri-bashing, etc.
Pour nous, l’économie collaborative agricole et le #CoFarming sont la solution. D’ailleurs, on peut dire qu'il s'agit des précurseurs de l'économie de partage : les CUMA, les prêts entre voisins ou l’entraide agricole.
Si les agriculteurs s’entraident naturellement depuis des décennies, nous remarquons que bon nombre d'entre eux ont eu du mal à suivre les nouvelles formes que prend l’entraide :
- Les applications numériques comme WiziFarm Mission qui permettent d’entrer en relation avec des “voisins numériques” et de proposer son aide, son matériel, son expertise ; ou au contraire de trouver un collègue qui peut aider.
- D’autres permettent de louer du matériel à des particuliers ou des agriculteurs pour en amortir un peu les coûts.
- Enfin, Petits comptes entre agris est utile pour gérer gratuitement l’entraide.
L’agriculture de demain a besoin du numérique... et c'est même un levier de croissance. Vous n’y croyez pas ? Lisez la suite.
Une banalisation des difficultés dans les exploitations agricoles
“Parfois, j’ai juste envie de baisser les bras [...] je ne sais plus comment améliorer les performances de mon exploitation, comment sécuriser mon chiffre d’affaires.”
Ariège. Edouard est un jeune agriculteur de 26 ans. Il ne regrette pas d’avoir choisi la voie agricole. Il aime son métier et nomme par leur prénom les 62 vaches gasconnes qui composent son troupeau.
Mais il est obligé de cumuler plusieurs activités pour apporter une certaine stabilité à ses revenus. Il reçoit régulièrement des appels de particuliers qui lui commandent du bois de chauffage. Il le livre généralement le dimanche au lieu de se reposer.
Il accepte parfois quelques missions en intérim pour réussir à boucler les fins de mois. Pendant ces périodes, sa femme prend le relais à la ferme, en plus de son emploi salarié, et cumule ainsi des heures de travail et de fatigue.
Quand il lui reste un peu de temps, il aménage seul une vieille grange qu’il espère louer aux touristes dans quelques années.
Son résultat courant avant impôts (RCAI) pour son activité d’élevage bovin était de 14 500 € pour l’année 2018.
Il nous confie : “Entre l’amortissement des bâtiments, des installations, l’alimentation des vaches, les frais vétérinaires et l’achat de matériel et d’outillage, j’ai l’impression de crouler sous les charges. On est le seul métier à ne pas pouvoir fixer notre prix de vente en fonction de nos charges, il m’arrive même de vendre à perte.
Parfois, j’ai juste envie de baisser les bras. Je me sens seul, je ne sais plus comment améliorer les performances de mon exploitation, comment sécuriser mon chiffre d’affaires et faire taire les critiques de mes voisins car je ne suis pas en bio.”
Mélanie sa femme ajoute : “On aimerait avoir des enfants, mais on ne sait pas si c’est le bon moment. Est-ce que ce sera plus simple dans quelques années ? On rêve parfois d’une nouvelle vie avec des congés payés, des 35 heures. Mais c’est sûr que nos vaches, notre vie et notre passion nous manqueraient. ”
Place à l’économie collaborative agricole pour rompre avec l’isolement, gagner en compétences et améliorer son chiffre d’affaires !
En 2017, un quart des exploitations dégage un RCAI par actif non salarié inférieur à 7 800 € et un quart affiche un montant supérieur 37 700 € (Source : Agreste).
Edouard est dans la moyenne et il peine à bien vivre.
Comment de tels écarts sont-ils possibles ?
Bien sûr, la spécialisation joue un rôle important, mais pas seulement.
Imaginez que l’on puisse “modéliser” les pratiques de ceux qui sont les plus compétitifs pour les appliquer à d’autres exploitations.
Imaginez que vous puissiez diminuer vos charges en mutualisant certains achats de matériels et outillage.
Imaginez enfin que, simplement, vous n’êtes plus seul face à toutes vos difficultés. Que vous échangez, que vous appliquez, que vous testez jusqu’à réussir à atteindre des objectifs que vous avez défini.
Des mots qui font rêver. Mais en pratique, comme pour tout ce qui touche au changement, au développement personnel, à l’amélioration de sa situation actuelle, 5% des gens le feront. Oui, 5% seulement et c’est valable dans tous les domaines, pas seulement l’agriculture.
Si vous faites parti des 95%, alors vous ne tenterez rien. Vous n’irez pas à la rencontre des autres. Vous ne testerez pas le CoFarming et l’économie collaborative agricole.
Mais si vous faites parti des 5%, qu’est-ce qui peut arriver ? :
- Vous allez échanger des compétences, peut-être avec un agriculteur à l’autre bout de la France.
- Vous allez partager des ressources avec un collègue dont vous ignoriez l’existence et qui vit dans le village voisin.
- Vous allez vous appuyer sur des outils numériques pour simplifier les comptes d’entraides et entretenir de bonnes relations.
Au final, toutes ces nouvelles habitudes que vous prendrez vous permettront de mieux maîtriser vos charges. Vous aurez une meilleure connaissance des pratiques innovantes. Et vous allez changer votre manière de voir votre métier, vous pourrez aider les autres, ce qui est très valorisant.
Qu’attendez-vous pour nous rejoindre ?
C’est le bon moment pour changer notre façon de travailler, puisqu’il n’y a plus le choix. Il y a peu de chances que le changement vienne de l'extérieur, alors il doit venir de nous-même.
Dans un contexte de colère du monde agricole, la FNSEA et les JA dénoncent l’agri-bashing et les distorsions de concurrence. Le déficit agricole et agroalimentaire français se profile pour 2023.
C’est le bon moment pour changer notre façon de travailler, puisqu’il n’y a plus le choix. Il y a peu de chances que le changement vienne de l'extérieur, alors il doit venir de nous-même.
Vous y croyez aussi ?
Rejoignez WiziFarm Mission et rencontrez vos voisins.
Partagez des choses ensemble, si ce n'est simplement qu’un peu de temps et quelques services. Testez l’économie collaborative agricole.
On avait envie de terminer par quelques mots d’Edouard : “J’ai 3 tracteurs dans mon exploitation. Il ne servent pas beaucoup, je sais que ça me coûte de l’argent. Je devrais peut-être les louer, les prêter, je ne sais pas.”