Coronavirus : pas de pénurie alimentaire...Vraiment ? Et demain ?

WiziFarm
WiziFarm 20 mars 2020

Mardi 18 mars. Hervé Lapie, président de la FDSEA 51, reçoit un appel de Jean-Baptiste, agriculteur près de Châlons-en-Champagne. Ce dernier est stressé, car les saisonniers prévus pour la récolte des asperges ne viendront plus... Alors que les Français se ruent massivement dans les supermarchés pour remplir leurs placards, que les cadres télétravaillent, les agriculteurs sont encore au travail. Le Ministre de l’Agriculture le répète : “Il n’y a pas de pénurie alimentaire avec le coronavirus”.

Mais demain, qu’en sera-t-il s’il n’est pas possible de produire aujourd’hui ?

Une seule solution : recruter dans nos campagnes, sans prendre de risques sanitaires. Vous voulez aider ? C’est par là ⇒ ici.

Vous ne souhaitez / pouvez pas travailler ? Partagez cet article massivement !

“J’ai peur de ne pas pouvoir faire ma récolte d'asperges”

Quel est le point commun entre toutes ces denrées particulièrement prisées ces derniers jours ?

On veut parler de celles-ci :

Les pommes de terre (source)

Les pâtes (source)

Le pain (source)

Elles sont VITALES et donc NÉCESSAIRES À LA SURVIE.

Mais ce n’est pas leur seul point commun, loin de là. Au début de leur chaîne de production, il y a ça :

source

Un agriculteur, dans son tracteur, en train de travailler la vigne, de préparer son exploitation maraîchère pour les cultures de plein champ, ou de prendre soin de ses arbres fruitiers.

Jean-Baptiste nous raconte : “J’ai entendu le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, rassurer les Français par rapport à l’approvisionnement des magasins. Il a dit qu’il n’y aurait pas de pénurie alimentaire avec le coronavirus. Mais aujourd’hui, j’ai peur de ne pas pouvoir faire ma récolte d'asperges, qui devait commencer dans 3 semaines. Est-ce que je vais devoir abandonner purement et simplement les asperges dans le champ ?”

Va-t-on manquer de nourriture avec le coronavirus ?

En temps “normal”, 16 % des offres agricoles ne trouvent pas preneur. Le secteur fait appel massivement à de la main-d’œuvre étrangère. Des dispositifs particuliers d’aide à l’embauche ont été mis en place par le gouvernement pour rendre ces emplois plus attractifs...sans grands résultats.

En ce temps de crise, les exploitants commencent à s’inquiéter :

  • Combien de temps le confinement va-t-il durer ?
  • Les salariés vont-ils continuer à massivement fuir les champs ?
  • Qu’en sera-t-il de la balance commerciale agricole française ? (Il est d’ores et déjà prévu qu’elle soit déficitaire en 2023)
  • Pourrons-nous importer plus de nourriture de première nécessité dans les prochains mois pour pallier à une éventuelle baisse de la production française ?
  • Les gens vont-ils continuer à vider sans réfléchir les rayons des supermarchés ?

Les grands médias relaient également cette peur qu’un maillon de la chaîne alimentaire vienne à se gripper.

Au-delà de la peur et des questionnements, il y a des réalités de terrain. Après quelques jours de confinement, le déficit de main d’œuvre est déjà criant :

  • Garde d’enfants.
  • Impossibilité de faire du télétravail.
  • Peurs de certains salariés qui se mettent en arrêt maladie.
  • Plus du tout de main-d'œuvre étrangère.

Coronavirus et pénurie alimentaire : c'est maintenant qu'il faut se mobiliser et anticiper

La nature n'attend pas... COVID-19 ou pas.

C’est le moment de semer, préparer la vigne, nourrir le bétail, réceptionner les semences, traire les vaches, préparer les plants de légumes, réparer les clôtures, récolter les asperges, etc.

La nourriture est le plus important aujourd’hui, plus important que la chute des importations de produits manufacturés. Pour éviter la pénurie alimentaire à cause du coronavirus, il est essentiel que les agriculteurs puissent produire.

Travailler aujourd'hui en agricole, c'est apporter son soutien à la société. Il est indispensable de se serrer les coudes en temps de crise.

Si vous souhaitez vous rendre utile, pour quelques heures ou quelques jours, c’est le moment ou jamais. Cliquez-ici et laissez-vous guider.

Tout le monde (ou presque) peut aider, avec ou sans expériences en agriculture. Bien sûr, à condition d’être en bonne santé et de respecter les recommandations sanitaires.

Comment faire pour travailler en toute sécurité ?

Vous avez peut-être peur de partir travailler aujourd’hui ?

La bonne nouvelle, c’est que les travaux agricoles sont souvent réalisés en plein air. Ainsi, vous prenez moins de risques qu’en allant faire vos courses au supermarché. De plus, la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) a transmis à l’ensemble des exploitants des règles strictes pour limiter la propagation du virus.

Les gestes barrière, évidemment :

Mais également la réorganisation des exploitations :

  • Limiter les réunions.
  • Limiter les regroupements.
  • Favoriser la rotation des équipes.

Vous souhaitez nous rejoindre ?

Aider les exploitants agricoles est urgent.

Toute la chaîne alimentaire en dépend.

C’est très simple, rendez-vous sur cette page et laissez-vous guider.

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